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Rubrik: Mittwochs-Kolumnen
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Publiziert: 16.05.2001 06:00

Quelques réflexions sur le travail gratuit dans des organisations estudiantines
Les bénévoles

Von Arnd Bätzner

Mais oui, c'est de ma faute. Il fallait que ça se termine comme ça. Pourtant, l'hasard avait voulu que je me trouve parmi les premiers dans cette salle au rez-de-chaussée du Hoenggerberg où l'apéritif devait être pris après la conférence avec le ministre. Le minstre? La ministre? "Madame le Ministre", pour être correct au sens de l'Académie Française - toujours est-il qu'on est en Suisse, nous, et c'est à la Ministre de la Justice que je cherche à faire référence.

C'est à plusieurs reprises qu'elle avait hochée la tête pour dire bonjour en ma direction - et n'avait-elle pas cherché établir le dialogue, d'un regard presque offensif, en déposant son verre sur la table toute proche? Ça ne se devait pas - il y avait tout le lot de notables poliment serrés contre les murs au quatre coins de la salle. En lui finalement adressant la parole, plus tard, c'était le moment ou elle avait réussi, de justesse, de se libérer d'un personnage qui avait passé le dernier quart d'heure à la submerger de ses théories d'état d'un certain dilettantisme et qui devait s'avoir échappé d'un tableau naïf représentant le jeune scientifique barbu à l'approche de son doctorat, tout en sandales aux chaussettes blanches et en chemise Monoprix.

Son adieu poli sans qu'elle emporte mon message a déclenché une double pensée: Pour le premier, je me rendais compte de la victime que je venais de devenir pour ne pas avoir assez osé - où serait-il que je sois devenu trop "suisse" dans tout le sens négatif que celà peut impliquer? - malgré les chances réelles qui s'étaient présentées. Pour la seconde, l'envie de prendre les paroles prononcées lors du débat qui avait précédé la réception pour du sérieux n'était du coup plus un souhait, mais une détermination féroce.

Des manifestations publiques du type "Festival Science et Cité" ou autres portes ouvertes font toujours l'occasion de tables rondes ou petits et grands se rencontrent dans une atmosphère qui est aussi loin du quotidien scientifique que l'est un ourson en peluche dans le lit d'une adolescente. Jusqu'ici, rien de nouveau. On a donc vu se réunir des étudiants de l'EPFde Zurich, des lycéens, des chercheurs, et la dite Ministre de la Justice, jeune et en conséquence compréhensive et à l'esprit grand ouvert. On a parlé un bon moment de la participation des étudiants, et dans les lycées et dans les grandes écoles. Et Madame le Ministre n'a pas arrêtée à souligner l'importance que cette participation dans la vie des institutions du deuxième et troisième cycle a dans ses yeux. C'est de la préparation des jeunes pour la vie active et responsable dans la société qu'on a parlé, en soulignant le réel danger que le désengagement qu'on croit observer en ces temps présents, de plus que celui-ci est du type "rampant" et se fait largement en silence, un petit bout par ici, un petit bout par là.

Les conséquences possibles ont été évoquées à plusieurs reprises, ainsi que le degré auquel elles seraient fatales pour une science portée (et financée) par les citoyens d'un pays entier. Entendre ceci à un moment ou toutes les associations qui ont pour but de promouvoir cette participation dans les écoles ont un mal cruel à trouver des individus aussi motivés que capables est pour le moins étonnant. Il semblerait que c'est le problème des camions chargés sur le train: Tout le monde est d'accord, mais peu se fait sans taxes supplémentaires, et puis touche pas à ma bagnole, quand même.


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arnd baetzner
Arnd Bätzner

Le danger, c'est qu'à force de parler, plus personne ne finira par écouter. Le projet de révision de la loi sur les EPF qui va entrer en consultation publique prévoit l'exclusion des assemblées d'écoles de l'autorité suprême, du conseil des EPF. Ailleurs, ces mêmes assemblées se voient rapprochées au point que celà devient suspect des organes de direction par rapport auquels la plus grande indépendance serait de rigueur pour leur bon fonctionnement. Et du côté des reconnaissances, rien ne bouge. Nul ne demande que le travail dans la gérance d'une école polytechnique que fait un étudiant dans son temps libre remplace son apprentissage scientifique proprement dit.

Toujours est-il que cette participation n'est pas seulement prévue par la loi, mais il existe un large consensus sur le fait qu'elle est indispensable pour des écoles compétitives à l'échelle mondiale. Comment expliquer ceci à l'étudiant qui, de juste, subit un échec aux examens alors qu'il a dévoué un temps important à son travail dans des comités de l'école, complétant ainsi sa formation par des connaissances que le secteur du travail réclame en tout premier? Et que dire à cet autre qui refuse d'avance, poliment, de peur qu'il ne subisse le même sort?

Etudiants, engagez-vous, participez, rendez votre école plus performante et allez acquérir ces "soft skills" qui feront booster au jour diplôme+1, mais à vos propres risques et périls. Si vous gâchez vos études, tant pis pour vous. Des possibilités réelles de combler le manque font pourtant apparition à l'horizon: ne sont-elles pas largement facilitées par l'introduction de systèmes de points-crédits engendrée par le processus de Bologne? Après tout,c'est l'année des bénévoles. Si toutes ces belles déclarations publiques qui font l'audimat sont à remplir d'un seul minimum de sens, le moment est venu de trouver des solutions concrètes aux mensonges du quotidien de la participation des étudiants dans la vie des hautes écoles.

Si ces dites écoles se veulent vraiment modèle ou signal de tête de la société qui les entoure, il n'y a pas de lendemain à attendre. La discussion a souvent été lancée, dans les associations, dans les départements, dans les rectorats. Aujourd'hui, il faut que des choses se passent, maintenant, ici, illico.


Zur Person

Arnd Bätzner wurde in Bonn/Deutschland geboren und wuchs im französischen Jura auf. Er hat ein Diplom als Konzertpianist des Genfer Konservatoriums; seine Leidenschaft an der ETH gilt der Physik der kleinsten Teilchen. Bätzner wurde vor zweieinhalb Jahren zum Präsidenten des VSETH, der Standesvertretung der Studierenden, gewählt. Mit diesem Text verabschiedet er sich als Kolumnist von den Leserinnen und Lesern von ETH Life. Die Redaktion bedankt sich herzlich für seine scharfsinnigen, von reicher Beobachtungsgabe geprägten Beiträge.






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